La vérité sur les hippopotames: herbivore ou cannibale?
Les scientifiques se sont souvent trompés sur les hippopotames au fil des ans. Leur nom en grec ancien se traduit par « cheval de rivière », mais la science moderne a lié les animaux aux porcs. Les études les plus récentes ont montré qu’ils sont plus étroitement liés aux baleines.
Ils ne transpirent pas non plus le sang comme une fois pensé, mais excrète un liquide rouge qui contient un écran solaire antibactérien. De plus, les créatures rondes aux pattes trapues ont surpris les biologistes avec des vitesses de course allant jusqu’à 19 mph.
Nous supposons que nous savons tout sur ces animaux grâce à des siècles d’études et d’observations humaines, mais … il se passe des choses qui ne correspondent pas à ce que nous pensons savoir
Avec un estomac chambré qui fonctionne comme une usine de fermentation pour décomposer la matière végétale, les animaux sont connus pour être des herbivores. Mais y a-t-il aussi un revirement inquiétant sur cette connaissance?
Un détail qui ne peut être mal compris est que les hippopotames sont énormes – les mâles matures pèsent jusqu’à 3 200 kg. Ils ont aussi un puits. réputation documentée pour l’agression et s’engager dans des batailles brutales contre des amis, se tranchant et mordant avec leurs dents incisives, qui peuvent mesurer jusqu’à 40 cm (1,3 pi) de longueur.
Rencontres sombres avec des habitants malchanceux et des guides touristiques qui ont trop près ont conduit les hippopotames à être nommés les animaux les plus dangereux d’Afrique, prétendument responsables de plus de morts humaines que de lions.
Régime surprenant
Pourtant, les hippopotames ne se nourrissent que de l’herbe. Pour conserver leurs aspects impressionnants, ils consomment environ 40 kg (88 lb) par nuit et maintiennent leur gras avec un style de vie sédentaire, passant la plupart de leur temps à se vautrer pour se rafraîchir et digérer leur nourriture.
Mais récemment, des scientifiques ont commencé à découvrir des comportements exceptionnels qui pourraient à nouveau changer notre opinion sur les animaux, en particulier leur alimentation apparemment limitée. Ce mois-ci, le doctorant Leejiah Dorward de l’Imperial College de Londres a publié un article dans l’African Journal of Ecology rapportant une expérience rare.
« J’étais à l’extrémité sud du parc national Kruger en Afrique du Sud en traversant une rivière nous avons vu deux hippopotames dans l’eau avec un hippopotame mort assez pourri entouré de crocodiles. Ce n’était pas si unique au départ que nous ayons vu l’un des hippopotames se nourrir de la carcasse », a-t-il déclaré.
Dorward a été surpris de voir un végétarien connu se nourrir non seulement de viande, mais aussi de viande de sa propre espèce.
« Ce n’est que lorsque je suis rentré au Royaume-Uni et que j’ai fait quelques lectures sur les régimes hippopotames que j’ai réalisé à quel point ce comportement n’a pas été signalé », a-t-il dit.
En fait, le récit de Dorward n’est que le deuxième récit confirmé du cannibalisme par les hippopotames dans la littérature scientifique. Il s’agit de la dernière pièce d’un puzzle que le Dr Joseph P Dudley de l’Université de l’Alaska, aux États-Unis, étudie depuis deux décennies.
Je pense que le ce qui est important, c’est que cela démontre tout ce qu’il nous reste à apprendre sur la nature en général, et même sur certaines des espèces sauvages les plus grandes et les plus charismatiques de la planète.
Le Dr Dudley a enregistré le tout premier enregistrement d’hippopotames mangeant de la viande au parc national de Hwange, au Zimbabwe, en 1995. Depuis lors, il a recueilli des preuves d’hippopotames mangeant des impalas, des bébés éléphants et même les leurs. Bien que les incidents cannibales soient encore moins d’une douzaine, ils se sont produits dans toute l’aire de répartition des animaux, de l’Afrique du Sud à l’Ouganda.
Dans le passé, l’expert en hippopotame, le Dr Keith Eltringham, a suggéré que les animaux ne sont pas des prédateurs mais sont poussés à récupérer de la viande lorsque la nourriture ou certains nutriments sont rares. Il est vrai que les animaux sont maintenant confrontés à une pression croissante de la part des humains qui les chassent pour leurs dents de viande et d’ivoire, empiétant sur les colonies et une concurrence croissante pour l’eau douce. L’Union internationale pour la conservation de la nature répertorie l’espèce comme vulnérable dans son aire de répartition après des baisses allant jusqu’à 20% au cours des deux dernières décennies.
« Si le carnivore est motivé par des carences alimentaires chez les hippopotames, ils peuvent devenir plus dangereux pendant les sécheresses ou à d’autres moments où leur accès à la nourriture est limité et essayer de comprendre si c’est le cas sera important », a déclaré Leejiah Dorward qui étudie l’interaction entre les communautés pauvres et leur environnement.
Dr Dudley pense que le comportement de consommation de viande des hippopotames n’est pas à la hausse, mais a simplement été négligé dans le passé.
« Nous supposons que nous savons tout sur ces animaux grâce à des siècles d’études et d’observation humaines, mais comme ce phénomène démontre, il y a des choses qui se passent là-bas qui ne correspondent pas à ce que nous pensons savoir », a déclaré le Dr Dudley.
« C’est quelque chose qui se passe depuis qu’il y a des hippopotames, ce n’est pas nouveau simplement parce que les êtres humains ont découvert que c’était h n’apparaissant que récemment.C’est la faute de notre propre ignorance, et non des résultats d’un saut évolutif de la part des hippopotames au cours des deux dernières décennies. »
Le Dr Dudley et un groupe de collègues travaillent maintenant ensemble pour résoudre le dernier mystère de l’hippopotame. Il espère que l’essor des touristes amateurs de safari partageant des photos et des vidéos en ligne, ainsi que des observations scientifiques traditionnelles, offrira plus d’opportunités pour comprendre les créatures avec une histoire de contradiction.
« Je pense que ce qui est important, c’est cela démontre tout ce qu’il nous reste à apprendre sur la nature en général, et même sur certaines des espèces sauvages les plus grandes et les plus charismatiques de la planète », a-t-il déclaré.
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