PMC (Français)
Un homme de 37 ans s’est présenté à la clinique de dermatologie avec des antécédents de sept semaines d’érythème prurigineux, brûlant et squameux sur le gland du pénis. Après l’apparition des symptômes, le patient n’a eu aucune activité sexuelle car il ressentait un inconfort et une gêne considérables. Il a été traité empiriquement avec une crème topique au kétoconazole pendant deux semaines sans amélioration. L’examen physique a montré une rougeur et une fine desquamation sur le gland du pénis (figure 1A). Les cultures fongiques de raclures du gland étaient négatives. La biopsie cutanée a montré une parakératose, des microabcès Munro et une acanthose dans l’épiderme (figure 1B), des résultats qui étaient compatibles avec le psoriasis vulgaire. Le patient a appliqué une pommade de tacrolimus à 0,1% deux fois par jour, ce qui a entraîné la résolution des lésions après trois semaines (figure 1C). Il a ensuite appliqué du tacrolimus topique deux fois par semaine pendant six mois, au cours desquels l’éruption cutanée ne s’est pas reproduite.
(A) Rougeur et fine desquamation sur le gland du pénis d’un 37- homme d’un an. (B) Image histopathologique montrant la parakératose, les microabcès de Munro (flèche) et l’acanthose dans l’épiderme (coloration à l’hématoxyline et à l’éosine, grossissement d’origine × 200). (C) Une amélioration substantielle des lésions génitales après un traitement topique par tacrolimus.
Jusqu’à 63% des patients atteints de psoriasis vulgaire ont des antécédents d’implication génitale, 1 mais le psoriasis limité au gland du pénis est rare, affectant seulement 2% à 5% des patients atteints de psoriasis.2 Cette distribution peut affecter la qualité de vie et l’activité sexuelle. Les patients peuvent ne pas avoir d’autres signes de psoriasis, ce qui conduit à des diagnostics erronés comme d’autres maladies inflammatoires, telles que la dermatite, la candidose, la balanite plasmocytaire, le lichen plan ou le lichen scléreux.2
La peau du gland est très fine et très sensible, ce qui rend le psoriasis du gland difficile à traiter. Le traitement topique de première intention du psoriasis vulgaire comprend des corticostéroïdes puissants, du calcipotriol et du tazarotène, 3 mais ce ne sont pas les options idéales pour le psoriasis du gland, en particulier pour une utilisation à long terme, en raison de leurs effets indésirables locaux. Le tacrolimus topique, un immunosuppresseur ciblé sur les lymphocytes T, a montré une efficacité substantielle et une bonne tolérabilité dans le traitement du psoriasis inverse qui affecte le visage, les organes génitaux et les zones intertrigineuses.4 Il est important de noter que le tacrolimus topique peut être appliqué pendant de longues périodes sans risque d’effets indésirables locaux. effets, il convient mieux à un patient atteint de psoriasis du gland chronique ou récidivant.4